vendredi 21 janvier 2011

L'interview délirante

Dans une salle de séjour, prés de la cheminée un journaliste un peu distrait essai d'interviewer les protagonistes d'un film qui va être à l'affiche. Il rentre petit à petit dans le délirium de ceux ci. Un sketch assez drôle qui peut amuser tout genre de public.
Journaliste : Bonjour, donc Madame Larve vous êtes la réalisatrice du film "Les mouches". Vous avez tourné ce film sur la libido de ces insectes volants... Comment vous êtes vous inspirée ?

Madame Larve (réalisatrice): Eh bien en observant mes chevaux à longueur de journée je me suis aperçue que je n'étais pas la seule à prendre du plaisir à grimper dessus. Vous savez les reproductions de ces petites bêtes ont lieu dans des conditions favorables c'est à dire 30°. La crinière du cheval est un endroit idéal pour elles... Et puis il y a le fumier, ah le fumier de cheval quand on est une mouche quel plaisir immense, on s'approche, on le flaire et hop on se pose délicatement sur un énorme tas comme un papillon pourrait le faire sur une fleur. Mais voilà au bout d'un petit moment les émanations, les effluves deviennent plutôt insupportable, on transpire, on dégouline, on s'enfonce tout doucement mais bien profondément, on ne peut plus bouger et là tout d'un coup c'est la délivrance. Le cheval arrive il remue la tête et splash d'un coup sec et brusque envoie les mouches dans l'abreuvoir. Il faut dire que le film a été tourné en été et que les chevaux sont dressés pour faire des gestes bien précis. Même leurs flatulences sont contrôlées et dirigées trés précisément.

Journaliste : Ah oui intéressant, (s'adresse à un autre acteur) Et vous Monsieur Tsé Tsé, vous êtes un acteur reconnu dans le monde du cinéma, vous avez vraiment été inspiré (songeur), mais comment êtes vous rentré dans la peau d'une mouche si l'on peut dire ?

Monsieur Tsé Tsé : Disons que la mouche est un insecte mal aimé, moi même j'ai eu dans ma vie de grands moments de solitude... Quand j'étais enfant, j'ai été un tyran envers ce petit animal, il m'est même arrivé d'en torturer, oui oui, je leur enlevais les pattes et elles avaient du mal à se poser sur les vitres... Voila, j'ai voulu me racheter en leurs donnant un premier rôle.

Journaliste : Ah oui je comprend (pensif) c'est la première fois que vous avez un rôle aussi... con... construit ?

Monsieur Tsé Tsé : C'est bien la première fois, ce film c'est un peu la chance de ma vie... j'espère que je ferais mouche.

Journaliste : Ah oui,c'est cela oui... (il s'adresse à un autre acteur)Dîtes moi Monsieur Bourdon, ça n'a pas été trop dur de donner la réplique à des acteurs mouches ?

Monsieur Bourdon : Disons que j'ai été bien entourée et donner la réplique à des acteurs comme Monsieur Tsé Tsé a été un plaisir formidable.

Journaliste : Hum... dîtes moi (s'adresse à un autre acteur) Monsieur Collé ?

Monsieur Coléoptère : Optère... Coléoptère...

Journaliste : Oui excusez moi, donc Monsieur Coléoptère... C'est donc vrai que les figurants tombaient comme des... mouches...

Monsieur Coléoptère : Bien sûr, quelqu'un a eu l'idée de montrer un champignon "le tue mouche" et ils sont tous tombés à la renverse. Mais le vrai problème c'est que quand on joue une mouche, il faut des odeurs... vous comprenez ? Les flatulences des chevaux ont leur effet, non pas des effets arômatiques mais plutôt l'inverse, les mouches affectionnent les odeurs fortes elles sont attirées par cela...

Journaliste : Bien sûr oui (songeur)... je comprends tout à fait... (s'adresse à la réalisatrice) Dîtes moi, à la fin du film on voit apparaître en fond d'image un aérosol, pourquoi ?

La réalisatrice : Disons que les mouches se développent très très vite, une femelle peut pondre jusqu'à 1000 oeufs et ça reste un animal nuisible... un parasite... et puis c'est un mélodrame, il faut que le spectateur soit touché, ému par ce qu'ils leurs arrivent... Un coup de bombe aérosol, un petit coup de "raid" et plus rien c'est le néant, le vide, plus de mouches...

Journaliste : Ah oui, en effet... eh bien écoutez, je souhaite que votre film ait beaucoup de succès auprès du public...

La réalisatrice : Merci beaucoup, Monsieur... comment déjà ?

Journaliste : Monsieur Secte... Alain... Alain Secte.






 Copyright - Droits d'auteur
Copyright - Droits d'Auteur
CopyrightFrance

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire